Activités syndicales

TOGO: crise dans l’éducation : le Ministre Kanfitine TCHEDE -ISSA aux vaillantes populations des savanes: << à tous ceux que mes propos ont blessé, je présente mes excuses>>

Le Ministre Kanfitine Bouraïma TCHEDE -ISSA en charge du désenclavement et des pistes rurales dans le gouvernement de Victoire Tomegah-Dogbe a été l’ invité de l’émission spéciale portant sur la crise dans le secteur éducatif dans la région des savanes sur la radio rurale communautaire des savanes ce lundi 04 avril 2022. Il était accompagné dans l’émission par le préfet du Tône et le directeur régional de l’éducation de ladite région.

Au cours de l’émission, plusieurs points de la thématique ont été développés et des rappels des réalisations déjà faites, celles encours et celles à venir pour le compte de cette région en matière d’infrastructures et d’équipements scolaires, de désenclavement, de construction ou de réhabilitation de pistes rurales ont été données.

Le ministre s’est également employé à expliquer les contextes de ses propos à Nano dans la région des savanes du 03 avril dernier devant les élèves, parents d’élèves, enseignants, le personnel de direction et d’encadrement de la localité qui font couler beaucoup d’encre sur la toile et qui seraient en partie responsables de l’aggravation de la crise dans le secteur éducatif sur toute l’étendue du territoire national depuis le lundi 04 avril.

Dans les explications et contextualisations de ses propos tenus à Nano , le ministre déclare : << à tous ceux que mes propos ont blessé, je présente les excuses>>.

Sur cette lancée, il continue en disant: << l’essentiel pour nous en tant que fils des savanes et membre du gouvernement, c’est d’abord la paix comme le préfet vient de le dire, la sécurité et la stabilité qui comptent>>

En présentant ces excuses et en remettant totalement la balle à terre dans un ton apaisant auréolé du respect de l’autre, le ministre a fait preuve de grandeur d’esprit, d’une citoyenneté et d’un patriotisme exemplaires. Cet acte fait la fierté de la population des savanes qui sait se faire respecter et contribuer à rendre fort le peuple togolais dans son entièreté.

C’est la marque des grands hommes. L’humilité dans l’autorité ferme d’un homme qui accepte volontier ou sur les ordres de sa hiérarchie de descendre de son piédestal afin d’oeuvrer pour l’apaisement, la sécurité collective et la stabilité, gages de tout développement.

Cette dynamique doit être poursuivie par le gouvernement en invitant le syndicat des enseignants du Togo (SET) à une table de négociation pour une discussion sincère, franche et constructive qui aboutisse à un accord gagnant -gagnant pour les deux parties afin de ramener la sérénité dans le monde éducatif pour le bonheur des apprenants.

Le bras de fer en cours n’arrange personne et le plus fort qui est l’Etat n’a point besoin de démontrer encore sa force face au « faible ». Au contraire, que le fort appelle le « faible » pour une discussion dans le respect mutuel devant aboutir à une paix des braves dans l’intérêt supérieur des apprenants et par ricochet, du système éducatif de notre pays.

Pour rappel, le SET a déposé une plateforme revendicative sur la table du gouvernement. Et c’est la non ouverture d’une table de négociation autour de cette plateforme qui est la cause de la crise actuelle qui secoue le système éducatif, source de l’escalade verbale de certains ministres désignés pour sa gestion.

Pour le gouvernement, le SET n’a aucune existence légale et que les fédérations de l’éducation ont déjà signé un mémorandum d’entente avec lui consacrant une accalmie dans le secteur pour cinq ans à compter de 2021. Il n’est donc pas question de discuter avec une structure qui n’a aucune base juridique légale.

Par contre, le SET persiste et clame haut et fort partout où besoin se fait sentir que la structure ne souffre d’aucune illégalité.

Dans la plate forme revendicative, le SET réclame une prime d’éloignement (300F/km à partir du MEPSTA), une prime de logement raisonnable d’un montant de 50 000 F pour toutes les catégories d’enseignants et cela pendant toute la carrière ; conformément aux dispositions de la réforme de 1975, une prime d’affectation ( au moins 60 000 F pour intra-regionales et 100 000 F pour les interrégionales) et le respect et la considération de l’enseignant par les autorités éducatives afin de lui permettre de mieux faire face à ses obligations professionnelles.

Actuellement, un nouveau mot d’ordre de grève lancé par le SET paralyse les activités pédagogiques dans le système éducatif depuis lundi 04 avril et ce, jusqu’au jeudi 07 avril prochain.

Vivement, qu’une solution soit rapidement trouvée pour que le secteur retrouve sa sérénité et son dynamisme d’antan.

PascaL S.

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