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TOGO: EDUCATION : le double flux, ils en souffrent beaucoup

Certains grands lycées à cycle complet de Lomé, surtout des banlieues, vivent les réalités du système du double flux dans la gestion des apprentissages des apprenants depuis quelques années.

Cette situation qui a permis dans les établissements scolaires à effectifs élevés de réouvrir les classes lors de la pandémie à Corona virus après une fermeture de trois mois, se transforme peu à peu à un calvaire pour certains élèves et personnel administratif des lycées qui continuent de le pratiquer pour faire face aux effectifs dépassant leur capacité d’accueil.

Depuis une décennie, le système éducatif togolais est en pleine réforme tant sur la qualité des enseignements que sur l’augmentation de sa capacité d’accueil.

Ces réformes sont accélérées et constamment soutenues à partir de 2020 conformément à la feuille de route gouvernementale 2020-2025 face à une population scolaire de plus en plus croissante et dont les besoins ne cessent de s’inscrire sur la liste des priorités du pays.

Ainsi, pour faire face au problème d’insuffisance d’infrastructures d’accueil, le gouvernement intensifie la construction et l’équipement de nouvelles salles de classe, révise et réadapte la carte scolaire, réorganise le secteur et promeut le partenariat public-privé.

Malgré tous ces louables efforts matérialisés par la réalisation de 3701 salles de classe entre 2020 et 2023, le système est toujours secoué par l’insuffisance de salles de classe surtout dans les grands collèges et lycées à cycle complet de la capitale et de certaines grandes villes du pays.

Face à cette situation, le système de double flux est devenu un allié fort pour ces établissements. Le hic est que la gestion de ces établissements devient un véritable casse-tête pour le personnel administratif.

<< Du matin 06 heures 20 minutes à 18 heures 15 minutes, le personnel administratif travaille sans pause. Lorsque le premier flux termine sa journée à midi, le second flux y fait son entrée. La gestion à la fois du départ et de l’arrivée des apprenants du premier et du deuxième flux ne laisse aucune chance de répit aux personnel administratif entre 12 heures et 14 heures. Résultat des courses, ils sont épuisés en début d’après midi et cela se sent des fois dans leur réaction face à certaines situations>> nous a confié un chef d’établissement.

Pour certains élèves, c’est un calvaire. Des fois, ils ont cours de 07 heures à 07 heures 55 minutes ou 08 heures 50 minutes puis de 12 heures 15 ou 30 minutes à 18 heures. Venant de loin et n’ayant pas de moyen pour effectuer le trajet aller-retour deux fois dans la même journée, ils sont obligés de rester dans la cour de l’établissement en attendant la reprise des cours. Le soir , ils arrivent à la maison autour de 18 heures 30 minutes, épuisés et ventre complètement ceux. Les parents s’en plaignent. Cette situation a un impact sérieux sur les rendements de ces apprenants.

Il devient impérieux qu’une commission technique soit mise en place pour réfléchir et proposer un meilleur schéma de gestion des apprentissages dans un système de double flux. La construction de reposoirs dans ces établissements scolaires devient nécessaire pour permettre aux élèves qui doivent attendre des heures dans la cour pour reprendre les cours de le faire un peu plus confortablement. Le basculement d’un cycle entier avec les enseignants qui y interviennent dans un flux donné est un début de solutions. Ainsi, les apprenants savent qu’ils ont seulement cours soit dans la matinée soit à partir de midi. Le renforcement du nombre des conseillers en education dans ces établissements serait d’un grand appui pour ces établissements scolaires.

La question de la généralisation des cantines scolaires même dans les grandes villes doit continuer par retenir l’attention des premiers responsables du pays. La faim sévit très sérieusement aussi en milieu scolaire dans les centres urbains.

Pascal S.

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2 commentaires

  1. Le niveau des apprenants a tragiquement baissé. Le personnel administratif est à bout de souffle avec ce système. Il faut penser à augmenter les établissements scolaires de manière conséquente pour faire face à l’augmentation des effectifs scolaires.

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