Activités syndicales

CAMEROUN/EDUCATION : la grève des enseignants se poursuit

Lrs enseignants du Cameroun ont repris les mouvements de débrayage qui a été suspendu l’année dernière pour promesse non tenue du gouvernement.

Démarrée juste après la rentrée scolaire du 04 septembre 2023, la grève des enseignants dits « On a Trop Supporté » (OTS) est reconduite pour ce lundi 25 septembre.

Face à ce mouvement qui risque de perturber l’année scolaire au Cameroun, les autorités ont lancé une traque aux enseignants grévistes.

L’année scolaire 2023-2024 risque de connaître des perturbations consécutives au débrayage en cours dans les établissements scolaires publics du Cameroun.

« Si le gouvernement ne respecte pas ses engagements, nous sommes prêts à mener la grève jusqu’au moment où ils vont décider de se pencher véritablement sur notre problème. Cette fois ci, nous sommes déterminés, nous avons démontré que ce gouvernement n’a aucune volonté de résoudre nos problèmes »déclare Olen Wotabo Jeudong, communicant collectif OTS (On a trop supporté), l’organisation des enseignants à l’origine de cette gréve.

Le débrayage avait déjà paralysé le système éducatif l’année dernière. Des mesures prises par le gouvernement avaient alors conduit à la suspension du mot d’ordre de grève.

Cependant, en cette nouvelle année scolaire, selon les syndicats, ont poussé les enseignants dans la rue. C’est ce qu’explique Dalatou Njoya, un responsable du mouvement OTS.

« Depuis février 2022, les enseignants du Cameroun se sont levés pour dénoncer un certain nombre de maux qui n’honorent pas l’enseignement et qui minent la communauté éducative de façon générale. Le chef de l’Etat a entendu nos pleurs et a donné un certain nombre d’instructions au gouvernement relatives aux problèmes soulevés par les enseignants. Malheureusement, ces instructions n’ont pas été réalisées jusqu’à cette date. Par conséquent, nous remettons ces deux points sur la table : la signature et l’application du statut spécial de l’enseignant. »

Face au su succès du mouvement, le gouvernement décide d’utiliser des manières fortes.

<< Selon Olen Wotabo Jeudong, communicant du collectif OTS, le gouvernement a opté pour les menaces et les intimidations à la place du dialogue. 

Il affirme qu’avec la complicité de certains chefs d’établissements, plusieurs enseignants grévistes auraient été convoqués par les forces de l’ordre.

« Les administrateurs civils et les supérieurs hiérarchiques continuent d’intimider les collègues en menaçant de les traduire devant le conseil de discipline et de les renvoyer de la fonction publique. Dans la localité d’Akonolinga, un commissaire de police a reçu la liste, de la part d’un proviseur, des enseignants absentéistes. Il leur a adressé une convocation pour qu’ils aillent s’expliquer au commissariat. Un enseignant ne peut pas aller justifier ses absences au commissariat.  »  >> peut-on également lire sur Camerounweb.

Pascal S.

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