Togo/éducation: des syllabus au secondaire pour des leçons plus vivantes avec des TP

Le système éducatif togolais a allégé et actualisé ses programmes du préscolaire au secondaire couplé de l’adoption du conducteur pédagogique APC (Approche Par les Compétences) dans l’installation des compétences chez les apprenants.
Dans le déroulement des lecons avec les nouveaux programmes et le nouveau conducteur pédagogique APC, les plus grandes difficultés sont les facteurs « temps et la disponibilité de manuels adéquats ».
L’une des points qui concentrent le déploiement d’énergies des premiers responsables du ministère des enseignements primaire et secondaire (MEPS) en lien avec le plan sectoriel de l’éducation (PSE) 2020-2030 et la feuille de route gouvernementale 2020-2025 est le renforcement de la qualité de l’enseignement .
Au regard des exigences du monde du travail et le thème << une école au service des compétences réelles de la vie >> retenu par le MEPS pour l’année scolaire 2024-2025, la multiplication et la régularité des travaux pratiques (TP) deviennent une obligation dans les séances d’installation de compétences chez les apprenants.
Sachant bien que l’insuffisance de temps et de manuels scolaires aux côtés du manque de matériels de laboratoire, des laboratoires eux-mêmes, l’effectif pléthorique dans les salles de classe de plusieurs établissements scolaires des grandes villes et l’insuffisance de formation des enseignants à cet effet sont les difficultés quotidiennes des spécialistes de l’installation des compétences, l’une des premières mesures pour renforcer la dynamique de la qualité de l’enseignement est l’introduction ou la généralisation des syllabus au secondaire 1 et 2.
Un syllabus dans le domaine de la pédagogie, est le résumé du cours d’un enseignant. Il annonce le contenu du cours, avec son plan développé, mais aussi de multiples informations comme : le niveau prérequis, le déroulement et l’organisation pratique…. .À ce titre, il est à la fois un outil de réflexion préparatoire (en amont, pour l’enseignant et/ou l’organisme de formation) et un outil de communication (en aval, à destination des apprenants), résumant le contrat pédagogique auquel s’engage un enseignant à propos d’un cours qu’il donne.
Dans le contexte scolaire togolais, le syllabus au secondaire 1 et 2 doit avoir deux formats : le format de l’enseignant et le format de l’apprenant. Le format de l’enseignant ou le livre/manuel de l’enseignant contient l’entièreté les ressources des leçons. Par contre, le format des apprenants ou le livre/manuel du collégien ou du lycéen contient des blancs (gaps) à renseigner.
Dans le livre de l’apprenant (lycéen ou collégien), les parties les plus essentielles de la leçon sont enlevées conformément aux objectifs poursuivis par l’activité pédagogique. Cela peut aller d’une ligne à cinq, six ou dix. Lors du déroulement de la leçon, l’apprenant sera amené à renseigner ces blancs ou gaps. Il n’y aura plus de cours à recopier. Du temps est alors suffisamment dégagé pour les travaux pratiques. Les apprenants seront soulagés dans la disposition de supports de cours. Ils n’auront plus à utiliser l’argent de leur petit déjeuner pour faire des photocopies des supports de cours. Tout est dans le syllabus.
La conception du syllabus passe par plusieurs étapes : l’élaboration illustrée du document basée sur les instructions officielles du guide des enseignants du programme avec des blancs pour les élèves, son amendement puis son adoption par l’unité pédagogique de la matière de l’établissement scolaire ou encore par les enseignants de la discipline d’un périmètre pédagogique donné.
Le syllabus rassure l’enseignant de l’homogénéité des cours notés par les apprenants. Il donne une aisance confortable aux apprenants dans l’acquisition des connaissances.
Il devient une nécessité pédagogique d’introduire des syllabus au secondaire 1 et 2 dans l’administration des cours dans cette quête légitime du renforcement de la qualité de l’enseignement du système éducatif. << Quand l’école va, la République va >> aime dire le ministre Komla Dodzi KOKOROKO.
Pascal S.