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Enseignement technique : Détournement de fonds de formation de 650 enseignants

Les enseignants de la deuxième vague retenus pour la formation en informatique dans l’enseignement technique ont regagné leur poste respectif le vendredi 18 décembre 2020 après cinq jours de formation sans avoir empoché les perdiems liés à cette activité. Et pour cause, les sommes que l’on cherchait à leur payer sont très loin de celles reçues par leurs collègues de la première vague.

Quelqu’un cherche à faire main basse sur une partie des fonds alloués à cette formation.

En effet, depuis 2019, le gouvernement a entrepris l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’éducation (TICE) et le développement des environnements numériques de travail (ENT) dans les établissements et centres de formation afin d’améliorer l’acte pédagogique.

Dans cette dynamique, le ministère en charge de l’enseignement technique a initié un projet de formation de tous les enseignants du système ETFIP d’alors à l’intégration des technologies de l’information et de la communication et de développement des environnements numériques de travail dans leurs programmes d’enseignement.

La première vague avait suivi la formation du 26 au 31 décembre 2019. Les séances de formation débutaient à 08 h et prenaient fin à 16 h. Ils avaient reçu comme perdiem, 100 000 FCFA pour les non résidents et 50 000 F pour les résidents.

La deuxième vague vient de finir sa formation de 05 jours qui s’est déroulée du 14 au 18 décembre 2020. A la fin des travaux, on leur annonce que leurs perdiems sont fixés à 50 000 F pour les non résidents et 15 000 F pour les résidents. Et tenons nous bien. Ce ne sont pas tous les enseignants restants qui ont été convoqués selon les vérifications que nous avions faites sur le terrain. Une troisième vague est- elle en préparation ?

Étonnés et très remontés contre cette injustice qui se trame sous leurs yeux, les enseignants ont refusé de prendre l’argent tendu et se sont tournés vers leurs chefs immédiats pour comprendre les causes de ces traitements discriminatoires. Mais, personne n’arrivait à leur donner satisfaction.

Ils saisissent alors leur ministre de tutelle Kokou Eké Hodin qui se dit surpris par ces derniers développements au niveau de l’aspect financier du projet car, selon lui, il a été rassuré que tout est en place avant le début de la formation.

Dans la note de service no 2019/336/METFIP/CAB/SG du 26 décembre 2019 signé par le secrétaire général Gnamine Mguéta S. AGAREM, les traitements liés aux frais de pause- café et déjeuner ; aux frais de déplacement et d’hébergement pour les non résidents ne diffèrent pas d’une vague à l’autre.

Qui cherche donc à faire main basse sur une partie des sommes allouées à ce projet par le FNAFPP?

Si nous considérons juste que l’on cherche à soustraire 35 000 F sur le Perdiem de chaque enseignant de la deuxième vague, alors les calculs donnent aisément 22 750 000 que quelqu’un veut empocher seul ou avec son réseau au détriment des vrais bénéficiaires.

Les enseignants concernés surtout de kpalimé ont envoyé une pétition le vendredi 18 décembre 2020 au ministre Hodin lui demandant d’intervenir dans le dossier pour corriger l’injustice encours. Ils menacent de cesser toute activité pédagogique à partir du 04 janvier si d’ici là, ils n’ont pas trouvé satisfaction à leur réclamation.

Le ministre Hodin va t- il agir pour démanteler ce réseau qui sape les efforts du gouvernement dans l’enseignement technique et prendre véritablement en main les commandes de son département à l’instar de ses collègues du MEPSTA et de la communication ?

Toutes nos tentatives pour connaître l’ordonnateur réel des fonds du projet ont été vaines. On nous tournait juste en bourrique.

Nous y reviendrons.

Pascal S.

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2 commentaires

  1. Comme d’habitude TOGOLAISE. Tout pour moi et rien pour les AUTRES. Et vous accusez Faure de mal gérer le pays. Pour que FAURE soit dédouané, que les coupables soient bien sanctionnés. Nous sommes fatigués. Tous le monde sais manger, pas un petit groupe. Partout dans les ministères Surtout dans la santé, c’est la même chose.

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