FRANCE/ EDUCATION: rentrée scolaire 2023 sur fond de pénurie d’enseignants
En France, c’est la fin des belles vacances. Place à la reprise des classes avec son lot d’exigences. Ce lundi o4 septembre 2023, 12 millions d’élèves dont 6,4 millions d’écoliers, 3,4 millions de collégiens et 2,2 millions de lycéens ont fait leur retour en classe.
Le début effectif des cours à connu quelques bouleversements dans plusieurs établissements scolaires car l’engagement phare pris en amont par le président français Emmanuel Macron dans la perspective de cette rentrée académique n’a pas été respecté.
<< En effet, dans la veine du pacte républicain, Emmanuel Macron avait promis qu’il y aura un professeur devant chaque classe à la rentrée 2023-2024.
Malheureusement, ce 04 septembre, la rentrée s’est déroulée avec la crise de recrutement des enseignants. Plus de 3.100 postes non pourvus.
Le mauvais phénomène des postes non pourvus et des effectifs trop élevés y compris dans des collèges d’éducation prioritaire qui s’est accentué dans le système éducatif français depuis l’an dernier a dicté sa loi. « Tout le travail que l’on va avoir dans les prochaines semaines, c’est de combler tout ça. », a réagi Gabriel Attal, ministre de l’éducation nationale au sein du gouvernement Macron.
Le constat saute aux yeux. Le système éducatif français a ses limites, ses difficultés, ses douleurs, ses tares et ses avatars. Contrairement à ce qu’on pourrait candidement imaginer, tout n’y va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Invitée hier sur un média français, Marie Duru-Bellat, professeure émérite de Sociologie à l’Institut d’études politiques de Paris n’y est pas allée avec le dos de la cuillère pour pointer entre autres la baisse du niveau des élèves en France depuis 1980, le décrochage scolaire qui si l’on en croit ses propos a atteint un seuil inquiétant.
Cette enseignante à Sciences Po Paris n’a pas manqué de faire observer que la France figure parmi les pays de l’Union européenne qui évoluent avec des classes les plus surchargées. Ainsi qu’on peut le relever aisément, le système éducatif français n’est pas un chemin de rose. >> a écrit le béninois Boris Fantodji.
Dans certains établissements, l’augmentation de l’effectif des élèves dans la classe (31 ou 32 élèves par classe) a provoqué le refus des enseignants d’entrer en classe et de dispenser les cours.
Cette situation doit faire réfléchir beaucoup de pays francophones qui ont pour le système éducatif français pour modèle.
Pascal S.
