MEPSTA/Qualité de l’enseignement : vers l’interdiction effective du recours aux EV
C’est par le courrier no 2418/MEPSTA/CAB/SG du 08 décembre 2020 que le ministre Kokoroko rappelle aux directeurs régionaux de l’éducation que l’arrêté autorisant le recrutement des enseignants volontaires par les associations des parents d’élèves est abrogé par l’arrêté no 18/MEN-R/CAB du 07 mars 2000.
Et sous forme de dérogation spéciale pour l’année scolaire en cours sur ce plan, le ministre reprécise: <<L’amélioration de la qualité des enseignements/apprentissages étant au cœur des engagements du gouvernement, je vous informe que pour cette année scolaire 2020-2021, les enseignants volontaires qui interviennent dans vos établissements scolaires publics de l’enseignement secondaire doivent répondre à des besoins effectifs et bien justifiés. La tacite reconduction est proscrite.>>
Par ailleurs, Kokoroko demande aux inspecteurs de lui transmettre les curriculum vitæ, les diplômes et les fiches d’organisation pédagogiques de ces EV lui permettant d’apprécier la nécessité de recours aux EV dans chaque matière.
Le ministre a terminé son courrier par un rappel des diplômes académiques ou professionnels dont il faut être titulaires avant d’envisager faire carrière dans l’enseignement public comme privé par matière et par niveau.
Ainsi, pour enseigner au secondaire 1, il faut être titulaire d’une licence ou le CAP-CEG.
Au secondaire 2, il faut une licence (en philosophie, allemand et espagnol), la maîtrise, le DEA, le master ou le CAPEG pour les autres disciplines.
S’agissant des établissements privés et communautaires, les diplômes exigés sont les suivants : le CEAP, le CAP, le BAC1 ou le BAC 2 pour le primaire ; la licence ou le CAP-CEG pour le secondaire 1; la licence (en philosophie, l’allemand et l’espagnol), la maîtrise, le DEA, le master ou le CAPEG pour les autres disciplines.
Par cette sortie sur le recours aux enseignants volontaires, le ministre Kokoroko vise l’assainissement des ressources humaines qui encadrent les apprenants dans les salles de classes et milite sérieusement pour la qualité des enseignements dans les établissements scolaires. Cette sortie accompagnée d’un suivi sérieux corrigera le désordre et le favoritisme qui entourent le recrutement des EV dans certains établissements scolaires dans notre pays. Mais, le gouvernement a t-il les moyens de sa politique en la matière ?
Pascal SOKLOU.
Quelle approche de solutions pour aura-t-on dans nos écoles si l’EV qui encadrait les enfants est admis au concours d’entrée de recrutement puis affecté sans remplaçant ?