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LE DÉPARTEMENT DES LETTRES MODERNES: UNE RENOMMÉE EN DECRESCENDO

C’était dans le temps un département dont les étudiants faisaient la fierté des étudiants togolais et par ricochet celle de l’enseignement supérieur du Togo. En plus, n’allait pas dans ce département, qui le voulait car la sélection était basée sur les performances dans la langue de Molière. Combien de personnes ne sont pas tentées de poser la question à une personne éloquente si elle a fait les Lettres Modernes? Combien d’écrivains, de dramaturges, de poètes, de journalistes de renom ratent l’occasion de dire qu’ils sont de purs produits de ce département.

Ces derniers temps, une licence en Lettres Modernes est un atout pour le concours de recrutement des professeurs de français même si ce concours est aussi ouvert aux diplômés en Linguistique (ce qui est un autre débat).

Depuis un certain temps, un phénomène amène à se demander ce qu’est devenu ce vénérable département aussi bien à l’université de Kara qu’à celle de Lomé.

 Ils sont nombreux ces diplômés de notre fameux département à faire piètre figure lorsqu’il s’agit de bien parler et écrire le français. Des accords élémentaires aux articles définis et indéfinis en passant par les analyses logique comme grammaticale,  il n’y a pas un seul domaine où beaucoup de nos diplômés peuvent se targuer d’être à l’aise. Les gens diront que c’est commun à tous les départements mais cette excuse  passe mal lorsqu’on parle de personnes considérées comme des spécialistes de la langue française.

Où se situe alors le couac?  Doit- on regarder du côté des critères d’évaluation,  des enseignants trop généreux ou des surveillants trop complaisants ou négligents pendant les examens ?

Une autopsie s’impose ici car il n’y a pas chose plus horrible que d’entendre un diplômé des Lettres Modernes dire :  » il faut la dire que je suis là  » ou encore :  » ces élèves, je les explique le cours en vain « . Et pourtant ceci est monnaie courante de nos jours. Passe encore qu’on rate les articles mais les autres horreurs ne donnent pas une bonne image de ce département qui a toujours fait rêver.

S. L.

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