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TOGO:Education: Evaluation de l’enseignement bilingue ELAN dans trois pays : une conférence de presse marque la fin des travaux

Les premiers responsables de l’atelier de restitution des résultats des acquis scolaires réalisée dans les écoles bilingues ELAN ont fait face aux professionnels des médias en début d’après-midi de ce mercredi dans la grande salle de réunion de l’hôtel 2 février au cours d’une conférence de presse organisée dans le cadre de la cérémonie de clôture de cette rencontre qui constitue une étape importante dans le processus d’introduction des langues nationales comme langues premières d’enseignement aux côté du français en Afrique.

Tour à tour, le Secrétaire Général du ministère des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat Barakpété AHIYA, représentant le Ministre Dodzi KOKOROKO ; le Secrétaire Général du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation de la Guinée Julien BONGONO, représentant son ministre; le correspondant national de la CONFEMEN en Côte d’Ivoire Noël Kwassi, représentant la ministre Mariatou KONE, le Directeur du Bureau Internation d’ Education de l’UNESCO Yao YDO, le Secrétaire Général de la conférence des ministres de l’éducation des Etats et gouvernements de la francophonie (CONFEMEN) Abdel Rahmane BABA MOUSSA et la Directrice de l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation Mona LAROUSSI, ont éclairé les journalistes sur des questions liées aux bilan et perspective de l’évaluation de l’enseignement bilingue ELAN en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Togo.

En bref, selon leurs affirmations, les résultats de l’évaluation des acquis de l’enseignement bilingue ELAN, objet de cet atelier de restitution tenu les 19 et 20 juillet à l’hôtel 2 février de Lomé ont été satisfaisants et tous les intervenants ont été unanimes et visiblement très convaincus sur le sujet.

Ainsi, des interventions élogieuses des principaux responsables de l’atelier, il ressort clairement que les élèves qui ont suivi les cours dans les classes bilingues ELAN ont présenté de meilleurs résultats en écriture, lecture et même en calcul que leurs camarades qui ont suivi les mêmes enseignements dans les classes monolingues (français).

Au Burkina par exemple, la rapidité de l’assimilation et la maîtrise des enseignements par les apprenants dans le système d’enseignement bilingue ont fait ramener le nombre d’année d’étude au cours primaire de 6 à 5 ans.

Répondant à une question relative aux facteurs qui expliquent les choix des langues nationales d’enseignement, le Secrétaire Général du MEPSTA Emmanuel AHIYA a magistralement fait comprendre que le choix des langues nationales comme premières langues d’enseignement dépend de la dominance avérée de ces langues dans leurs pays.

Au Togo, la réforme de 1975 avait déjà introduit l’EWE et le KABIYE comme langues nationales d’enseignement. C’est l’insuffisance de la mobilisation des moyens adéquats pour sa véritable mise en œuvre qui a fait que plus de 47 ans après, cet enseignement dans les langues EWE et KABYE n’est effectif sur toute l’étendue du territoire national.

Et cet exemple du Togo pose parfaitement la question de l’après Lomé pour le programme ELAN ou du moins, le sort réservé aux conclusions et recommandations de cet atelier de restitution des résultats de l’évaluation des acquis scolaires réalisée dans les écoles bilingue ELAN.

Pour répondre à cette inquiétude, le SG AHIYA, le SG BONGONO et Monsieur KWASSI de la Côte d’Ivoire représentant les ministres en charge de l’éducation de leurs pays respectifs ont rassuré l’opinion sur la disponibilité et la ferme volonté de leur gouvernement à mettre progressivement en œuvre et dans les délais raisonnables, les conclusions et recommandations de la présente assise pour aboutir le plus rapidement possible, à l’effectivité de l’utilisation généralisée des langues nationales comme langues premières d’enseignement.

Dans cette dynamique, le Directeur du BIE- UNESCO YDO Yao a exhorté les uns et les autres à sortir de la sphère des inquiétudes sur le sujet, à se résoudre à l’action avant de réaffirmer la détermination de son organisation à accompagner l’instauration effective et la mise à l’échelle de L’enseignement bilingue avec des langues nationales comme langues premières d’apprentissage.

Dans un style d’éloquence qui le caractérise dans toutes ses interventions, YDO a une fois encore laissé entendre qu’aucun pays au monde ne s’est développé en ayant pour langue d’enseignement, une langue étrangère. Il a vivement convié les décideurs des pays concernés à faire le pas décisif et irréversible vers l’utilisation effective et généralisée des langues nationales comme langues premières d’enseignement. Il a martelé avec des exemples simples, pratiques mais remplis de convictions que les langues maternelles comme médiums d’enseignement facilité les apprentissages, favorise la créativité, conserve et promeut le patrimoine culturel.

Pascal S.

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