TOGO/MEPSTA : des enseignants étaient au cours les 27 avril, 1er et 03 mai derniers
Ils sont nombreux ces enseignants de toutes les régions éducatives du Togo à appeler leurs élèves pour des séances de rattrapage les 27 avril, 1er et 03 mai 2021. Et pourtant, ces jours sus-cités constituent des dates clées dans la vie de la nation togolaise et de celle de tous les travailleurs.
Toutes les disciplines enseignées étaient concernées et le phénomène est plus remarqué dans l’enseignement général.
Est-ce la manifestation d’une banalisation de la fête de l’indépendance du pays et de celle des travailleurs ou un dévouement civique en faveur d’une solide formation des jeunes scolaires ? Peut-on se permettre aussi d’y voir l’expression d’une mauvaise planification des activités pédagogiques au cours de l’année scolaire par l’enseignant ou une inadéquation révélée entre les activités pédagogiques au programme avec leur cortège d’instructions officielles et les volumes horaires affectés pour leur l’accomplissement ?
Après une enquête par sondage réalisée par notre rédaction auprès de 72 enseignants toute catégorie confondue à travers nos correspondants sur toute l’étendue du territoire national, il se dégage que c’est principalement l’amour pour le travail bien fait, la volonté de terminer le programme malgré le temps imparti insuffisant à cet effet, l’expression d’un professionnalisme pétri d’un patriotisme et d’une citoyenneté qu’on connait aux togolais qui expliquent l’organisation de ces séances de rattrapage.
Toujours de nos enquêtes, il est clairement identifié que beaucoup d’enseignants, malgré leur dévouement à mieux servir leur nation et l’élan patriotique qui se dégage de leur comportement professionnel ont besoin de formations et de récyclages pour accomplir convenablement les tâches qui leurs sont assignées.
Les réformes louables actuellement en cours dans le système éducatif ne porteront véritablement leurs fruits que si très tôt, les enseignants sont pris en charge par des formations et récyclages qui les préparent solidement sur le plan pédagogique, administratif et social pour porter et soutenir ces réformes.
Si l’organisation des séances de rattrapage est normale et doit être encouragée, c’est sa récurrence chez certains enseignants même les jours fériés ou de fête qui pose problème.
Organiser des cours de rattrapage le 27 avril, le 1er mai et ceci par un grand nombre d’enseignants sur toute l’étendue du territoire doit interpeller les différentes directions techniques du ministère des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat à en chercher les causes, et à y apporter des solutions adéquates avant la rentrée scolaire prochaine.
Et si c’était le moment de libérer enfin la gratification exceptionnelle accordée aux enseignants par les plus hautes autorités du pays vue le dévouement tout aussi exceptionnel de ces derniers à accomplir leurs tâches Professionnelles ?
Rappelons que depuis le début de l’année scolaire 2020-2021, des réformes pédagogiques et académiques s’opèrent dans le système éducatif conformément à la feuille de route gouvernementale 2025.
Pascal S.
