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TOGO: Education : retards en milieu scolaire : les élèves s’en battent l’oeil

Les élèves des établissements scolaires surtout publics se plaisent de plus en plus à aller aux cours en retard que ce soit les matinées ou les après midi.

Un tour devant les établissements scolaires du secondaire entre 06 heures 50 minutes et 07 heures 10 minutes et vous vous rendrez compte du fait sur lequel nous essayons à travers cet article d’attirer l’attention et des autorités éducatives et des parents d’élèves.

Placé à un endroit non loin du portail principal d’un collège d’enseignement général ou d’un lycée aux heures indiquées plus haut, vous serez surpris du nombre important d’élèves qui défileront devant vous à pas de sénateur pour se diriger vers l’entrée de leur établissement comme s’ils sont arrivés trop tôt et s’autorisent ce plaisir à trainer les pas pour faire passer quelques minutes avant d’intégrer l’établissement scolaire.

Est-ce à dire que les rassemblements au mât pour la montée des couleurs ne se font plus avec rigueur et sérieux d’antan ? A partir de quelle heure l’élève doit-il être considéré comme retardataire dans son établissement scolaire ? Comment gère t-on de nos jours les retards dans les établissements scolaires ? Que vaut aujourd’hui les règlements intérieurs dans les établissements scolaires ?

Interrogés sur la question, plusieurs chefs d’établissement nous ont confié qu’ils gèrent les situations conformément à la nouvelle donne. Ils sont nombreux, ces chefs d’établissement et leurs adjoints à déclarer sans hésiter qu’ils ne veulent pas avoir des équations compliquées à résoudre avec les organismes non gouvernementaux de défense des droits de l’homme.

Pour cette raison, ils limitent au maximum leurs réactions face à certains comportements des apprenants et tolèrent certaines choses qui ne se toléraient pas avant. L’essentiel est de ne pas permettre que les situations deviennent des difficultés pour eux.

Par ailleurs, ils nous confient dans un ton qui cache mal l’aigreur qui les anime par rapport au sujet, qu’ils essayent de gérer les situations pour ne pas tomber sous le coup des sanctions provoquées par des appels émanant du numéro vert du MEPSTA.

Il est clair que les élèves ayant constaté la faille dans la gestion des établissements sur ce plan par certains directeurs et proviseurs, en profitent pour exploiter les situations en leur faveur.

<< Pour un oui ou un non, certains parents débarquent dans les établissements scolaires et menacent des enseignants qu’ils vont appeler le numéro vert. D’autres le font même sans vérifier les faits que leurs enfants sont allés leurs racontés. >> a laissé entendre un professeur de philosophie que nous avons abordé sur la question dans la banlieue nord-ouest de Lomé.

<< Beaucoup de parents ont mal compris les récentes mesures du gouvernement dans la gestion des établissements scolaires. Ils exploitent mal ces mesures et cassent les ardeurs de certains acteurs de l’éducation à la base. Ce n’est pas ce que le gouvernement cherchait que certains parents d’élèves sont entrain de faire >> nous a lancé un instituteur dans une école du centre ville de Lomé.

En conséquence, le retard, les absences non justifiées aux cours, l’indiscipline, l’incivisme et le refus de s’adonner sérieusement au travail continuent de prendre de l’ampleur dans plusieurs établissements scolaires sur un terreau qui se fertilise jour après jour par l’incompréhension et la mauvaise exploitation des mesures de sécurisation des élèves, de bonne conduite des enseignants et de bonne gestion des établissements scolaires prises par le gouvernement.

A l’intérieur du pays, le problème semble être moins accentué. Les togolais de ces zones aussi magnifiques que pittoresques ont-ils mieux compris la démarche de l’exécutif dans le secteur pour une meilleure éducation sécurisée, inclusive et de qualité ?

Il est urgent que le dialogue permanent et constructif qui doit exister entre l’école et les parents d’élèves soit renforcé.

Le numéro vert du MEPSTA et les autres mesures qui participent à une meilleure sécurisation des élèves et à une gestion efficiente des établissements scolaires doivent être vus comme des outils au service du système éducatif.

Depuis 2020, le gouvernement s’est engagé dans la voie de profondes réformes dans le système éducatif conformément à la feuille de route gouvernementale 2020-2025 notamment en ses points P9 et P10 qui s’articulent autour de l’amélioration de la capacité d’accueil et le renforcement de la qualité de l’enseignement.

Pascal S.

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