TOGO: Education : enlèvement et séquestration d’élèves : un phénomène de plus en plus inquiétant
Quelques semaines seulement après la reprise des classes en septembre 2022, le monde scolaire est silencieusement confronté à un phénomène de plus en plus inquiétant qui interpelle tous. Il s’agit d’enlèvement et de séquestration de jeunes filles élèves par des individus mal intentionnés dans des circonstances qui ne sont pas encore élucidées.
Selon les informations parvenues à notre rédaction de sources proches des familles victimes d’enlèvement de quelques heures de leurs filles, tout porte à croire qu’il s’agit d’opérations planifiées et soigneusement exécutées par des individus (jeunes pour la plupart) « obsédés sexuels « .
Que ce soit à Djagblé, à Bè-Klikamé, à Baguida ou dans certaines villes de l’intérieur du pays, le mode opératoire est le même.
Les jeunes filles ciblées seraient suivies dans leur quartier. Souvent, c’est lorsqu’elles sont envoyées par leurs parents pour des emplettes au marché ou dans la boutique d’à côté ou encore lorsqu’elles-mêmes sortent de leur maison pour des courses personnelles et qu’elles marchent seules dans des rues presque désertes au crépuscule ou tard dans la soirée qu’elles deviendraient des cibles privilégiées pour ces kidnappeurs obsédés sexuels. De leur voiture (ou à dos de motos selon certaines sources), ils réussiraient à tromper la vigilance des jeunes filles, les feraient rentrer à l’intérieur puis les drogueraient avant de les amener loin dans un autre quartier.
Là, pour la plupart des cas, ils abuseraient de ces créatures fragiles et les laissaient quelques heures plus tard ensuite dans une rue dans un état déplorable. Certaines victimes conduites à l’hôpital ont mis du temps pour redevenir conscientes mais n’arrivent pas à relater les faits. Elles ne comprennent toujours pas ce qui s’était passé pour qu’elles se retrouvent dans cette situation.
Pourquoi ce sont de jeunes élèves qui sont ciblées ces derniers jours ? Pour le moment, nos investigations ne nous permettent pas de donner une réponse fiable à cette question. Nous continuons nos recherches pour plus de précisions auprès des autorités compétentes qui ne ménagent aucun effort pour garantir à tous, une quiétude dans la cité.
Toutefois, ce que nous avons le plus déploré lors de nos investigations est le fait que les familles victimes ne signalent pas systématiquement tous ces cas d’enlèvements suivis de séquestration de jeunes filles encore élèves aux autorités sécuritaires afin de leur permettre de réagir promptement et efficacement dans la traque de ces individus obsédés sexuels. Précisons que ces opérations de séquestration se passent souvent les weekends.
Il est impératif de collaborer sincèrement avec les forces de l’ordre et de sécurité dans ces genres de situation pour faire rapidement arrêter ces actes répréhensibles qui tentent de troubler la tranquillité et la quiétude des familles.
Les jeunes filles sont invitées à doubler de vigilance dans leur sortie et les relations amicales qu’elles entretiennent. Il faut toujours signaler ses sorties, le lieu où l’on va et la personne chez qui l’on se rend à ses parents.
Pascal S.
