TOGO/EDUCATION : Les fondateurs et enseignants du privé au ministre Kokoroko : << ...la rentrée scolaire 2020-2021... sans tenir compte des difficultés des enseignants pour y apporter une solution idoine serait illusoire et dangereuse pour le secteur>>
L’année scolaire 2019-2020 a été une année très particulière en raison de l’apparition de la pandémie de covid19. Tous le système éducatif a été secoué sur tous les plans. Les établissements scolaires ont connu de sérieuses difficultés financières pour boucler avec le moindre mal possible l’année scolaire.
La fermeture des établissements scolaires le 20 mars jusqu’à leurs réouvertures le 15 juin 2020 a laissé des impacts financiers graves dans les caisses de ces centres de formation.
En effet, les établissements n’ont pas réussi à collecter tous les frais scolaires surtout auprès des apprenants des classes de passage qui sont de loin les plus nombreux. Cette situation a creusé des trous béants dans les caisses des associations des parents d’élèves et dans celles des établissements.
Le sous-secteur privé laïc et confessionnel en est plus durement touché.
Les fondateurs de ces établissements étaient obligés de passer par des gymnastiques financières et des coupes dans les salaires pour pouvoir conduire les apprenants des classes d’examen jusqu’aux évaluations de fin d’année scolaire.
Toutes les initiatives du gouvernement pour accompagner les fondateurs et leurs enseignants ne sont restées qu’à l’étape d’annonces. Ni le crédit spot promis aux fondateurs, ni le programme Novissi annoncé pour les enseignants des établissements privés laïcs n’ont pu être effectifs pour tous. Actuellement, la majorité de fondateurs et d’enseignants de ce sous- secteur traversent une situation très précaire avec des problèmes de santé pour certains dus aux arrièrés de salaire.
Et c’est dans cette atmosphère morose qu’ils aborderont la rentrée prochaine. Il est alors logique de déduire que les préparatifs de la rentrée scolaire 2020-2021 dans cette période de pandémie de la maladie à Coronavirus s’annoncent difficiles non seulement pour le gouvernement et les parents d’élèves, mais aussi et surtout pour les enseignants et fondateurs des établissements scolaires privés laïcs. Ces derniers lancent un cri de détresse à l’endroit du ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat.
C’est à travers un courrier adressé au ministre le 14 octobre 2020 que la fédération des syndicats des enseignants du privé laïc et les organisations des fondateurs des établissements privés ont exprimé leurs souffrances et leurs attentes pour une rentrée apaisée.
La fédération des syndicats des enseignants du privé laïc du Togo ( FESYNEPL), l’alliance des professionnels de l’enseignement privé laïque du Togo ( APEPLT) et l’union des fondateurs des écoles privées laïques du Togo (UFEPLAT) considèrent que, vu la situation difficile que leur sous secteur traverse actuellement ; considérant les engagements non tenus du gouvernement vis à vis d’eux et face aux charges qui les attendent à la reprise, estiment qu’ une <<date quelconque prévue pour la rentrée scolaire 2020-2021 avec des dispositions qui vont engendrer des charges supplémentaires aux promoteurs sans tenir compte des difficultés des enseignants pour y apporter une solution idoine serait illusoire et dangereuse pour le secteur >>.
Par conséquent, ils prient le gouvernement à les accompagner par << des actions concrètes afin de rendre effective la rentrée scolaire et de façon apaisée>>.
Le gouvernement a géré la crise sanitaire due à la covid19 avec beaucoup de compétences et de sagesses. Il a l’obligation de continuer par renforcer les acquis de cette remarquable gestion de la pandémie. Ainsi, que ce soit envers les enseignants du public, les enseignants du privé et les fondateurs, le gouvernement doit tenir ses engagements pour permettre une rentrée sereine dans le respect des mesures barrières sur toute l’étendue du territoire national.
Pascal S.
