TOGO : débrayage des 03 et 04 novembre dans l’éducation : le Ministre BAWARA menace, Kokoroko met en garde, FESYNTET se désolidarise mais la FESEN rassure et maintient la grève
La grève des 03 et 04 novembre 2021 dans l’éducation pour réclamer la jouissance de la gratification exceptionnelle promise aux enseignants depuis janvier dernier fait réagir ces dernières heures, des membres du gouvernement et une fédération de l’éducation.
Reçu ce mardi 02 novembre dans l’émission Audi-Actu de la radio Victoire FM à Lomé, le Ministre BAWARA affirmait que cette grève est illicite et menace que les enseignants qui l’observeront s’exposent à la rigueur de la loi en la matière. Dans son argumentaire, il évoque souvent l’article 324 du code de travail.
Dans la soirée du même jour, le Ministre Kokoroko publie une note de service dans laquelle il déclare: << le débrayage lancé par la FESEN ne respecte nullement les dispositions en vigueur relatives au droit de grève, notamment l’article 324 du code de travail>>. Il continue en disant :<<Tout enseignant qui s’inscrirait dans cette grève illicite s’expose à de lourdes sanctions.>>. Il a terminé sa note en invitant les chefs d’établissement à lui dresser la liste des enseignants qui auraient participés a cette grève qu’il qualifie d’illicite.
Déjà, le lundi 1er novembre, FESYNTET,.une autre fédération de l’éducation s’était désolidarisée de cette grève avançant les arguments de recrutement d’enseignants volontaires et construction de salles de classe comme priorités de l’heure pour le système éducatif.
Depuis hier jusqu’à l’heure où nous mettons cet article en ligne, sur tous les panels des enseignants, c’est l’ébullition totale après les sorties de FESYNTET et des membres du gouvernement. Les enseignants s’enflamment et se galvanisent pour la réussite de la grève.
A l’article 324 évoqué par les Ministres BAWARA et Kokoroko, les enseignants opposent l’article 323 du code de travail tout en affirmant avec un air serein que la grève est licite, légale et très populaire auprès des enseignants. A cet effet, ils se mobilisent.
Nous vous ferons vivre les temps forts de ce débrayage en temps réel.
Pascal S.
