Activités syndicales

Que devient la charmante et puissante USET ?

Puissante et active fédération de l’éducation de 2011 à 2014, l’Union des Syndicats de l’Education du Togo après son congrès du 22 mars 2016 semble n’exister que de nom symbolisée désormais par une partie du bureau national et quelques irréductibles délégués des préfectures. Quelles sont les causes de cette situation difficile en terme d’image et de capacité réelle de mobilisation sur le terrain que vit actuellement l’USET malgré ses immenses apports pour le secteur de l’éducation ? Quelles leçons en tirer ? Sa renaissance aux côtés de ses sœurs pour accompagner le gouvernement dans sa quête d’une éducation de qualité pour tous est-elle encore possible ? Plusieurs articles seront consacrés à ce sujet.

Pour cette première partie, nous publierons juste le ‘‘rapport et analyse’’ des activités du congrès de l’USET du 22 mars 2016 présenté par un groupe de frondeurs épris de justice et décidé à reprendre la lutte là où leurs vaillants aînés ont commencé par montrer leur limite, composé de secrétaires généraux de syndicats de base, de membres du bureau national sortant et de délégués. Bonne lecture.

RAPPORT ET  ANALYSE DU CONGRES STATUTAIRE ET ELECTIF DE L’USET  TENU A NOTSE  LES 21 ET 22 MARS 2016

Camarades salut !!!!

Souvenez-vous, depuis l’élection de SODJA en décembre 2011 à la tête de l’USET  et tout ce qui a entouré cette élection,  notre souhait à tous était l’avènement du prochain congrès qui mettrait fin à toute l’inertie que nous avons constatée lors de son mandat. Cette occasion est arrivée et scène  s’est répétée.

 Les 21 et 22 mars, s’est tenu à Notsè le congrès le plus rocambolesque. Un congrès de façade monté sur toute une série de mascarades qui s’est soldé par la mise en poste d’un nouveau Secrétaire Général inattendu. Ayant assisté impuissants à ce que nous appelons un hold-up électoral, nous, qui n’avons jamais cessé de nous battre à vos côtés avons pris la résolution de vous informer sur ce qui s’est vraiment passé à Notsè.

Le congrès de Notsè était sensé être un congrès statutaire et électif comme tout le monde  le prétendait. Mais en réalité ils préparaient soigneusement un plan malsain, en vue de s’assurer que l’USET deviendrait inefficace durant les quatre prochaines années. Et pour cela, il leur fallait avec la complicité de certains  enseignants, mettre en place un Secrétaire Général dont les attitudes depuis des années prouvent qu’il doit être à la  solde du gouvernement.

Le bureau exécutif national  de l’USET a mis sur pied un comité d’organisation du congrès composé de quatre  personnes  issues des quatre(04) syndicats de base de l’USET,  dont  la feuille de route  était de préparer le congrès suivant les dispositions des statuts de l’USET. Pour commencer le camp du SG SODJA a refusé que le congrès se tienne à Lomé et ceci pour une raison très simple, si le congrès se tenait   à Lomé, plusieurs enseignants aussi engagés comme  vous   viendraient en nombre et les empêcheraient de mettre à exécution leur plan. Quand il a été question de la convocation des délégués, prérogative du comité d’organisation, ils ont retiré cette compétence  au comité et ont procédé à la convocation des individus avec lesquels ils s’étaient déjà entendus et  loin d’être vos vrais représentants ou délégués  que vous connaissez bien.

Nous étions donc sidérés de nous retrouver à Notsè assis aux côtés d’inconnus venus accomplir un dessein dressé contre les intérêts des enseignants. Mais nul ne pouvait s’attendre à ce qui s’est passé ni à ce que des gens aillent jusqu’à un tel degré de manipulation  pour obtenir un poste qu’aucun enseignant ne voulait leur confier.

Pour commencer, le camarade  MADODE  nous a présenté un bilan financier complètement faux, une pure mascarade afin de justifier  les cinq millions et plus (5 000 000  et plus), issus des cotisations de tous les enseignants lors du payement des  primes de rentrée et de bibliothèque en 2012,qu’ils ont dépensés à leur guise.

L’étude des textes  n’a pas pu être achevée vu l’empressement que les gens avaient d’en finir et surtout parce qu’ils avaient peur car sur place, de vaillants camarades venus à leur frais sans être délégués avaient  commencé par retourner certains de leur complices et faux délégués. Dans la plupart des cas les montants communiqués  par  le trésorier  général  ne correspondaient pas aux  montants des sommes  envoyés  par les camarades et qui disposaient des décharges et reçus  d’envoi. Le congrès a alors demandé d’urgence,  la mise en place d’une commission chargée d’établir la vérité autour des comptes  de  l’USET.  Ce qui sous-entend que le rapport financier a été rejeté par  l’ensemble des participants  au congrès, et donc le camarade MADODE mis en cause a perdu toute crédibilité pour détenir les  avoirs de l’USET sous quelque forme que ce soit jusqu’à la publication du rapport de la commission d’audit. C’est lors de la première journée.

La deuxième journée  c’est-à-dire le 22 mars a été consacrée aux élections. Sans vouloir nous étendre sur  des détails, nous aimerions juste relever les irrégularités  et  fraudes les plus flagrantes :

Le camp SODJA-KIRONG-DABLA-MADODE  et leurs complices sont venus à l’élection avec 22 fausses procurations portant des signatures falsifiées (non signés par les vrais mandants)  alors que les statuts  en vigueur  à  l’USET n’autorisent pas de procuration et le projet de règlement intérieur  qui en parle ,  n’est qu’un projet  non adopté  et ne saurait être appliqué comme loi de l’USET ,   

En lieu et place des vrais délégués préfectoraux, ils ont convoqué des individus inconnus. Par exemple, dans les savanes, au moins six électeurs étaient des inconnus ; dans Tchaoudjo, le camarade qui a été choisi lors de l’assemblée générale pour venir voter a été écarté et remplacé par le censeur du lycée Aléhéridè en la personne de  Monsieur BAKOUSSA, inconnu de la base de Sokodé ; la plupart des gens convoqués dans le SYNEST étaient des Censeurs et Proviseurs comme celui de la plaine de Mô, Monsieur ANAKPA qui n’a jamais été membre d’un syndicat de l’USET mais de la FESEN. A Vogan, le camarade DABLA a fait venir deux de ses adjoints et ils ont exclu le camarade AZEGLO qui est le vrai délégué ; dans la Binah, ils ont eux-mêmes invité une autre personne, Monsieur ALEZA et interdit l’accès à la salle au vrai délégué ; plusieurs votants venus de Lomé et de la région maritime nous étaient  totalement  inconnus en lieux et place des vrais membres des  bureaux et des délégués et cette forfaiture était commise dans toutes autres régions.

Ils ont positionné KIRONG comme candidat alors même qu’il ne peut plus  représenter  les enseignants du fait de sa position et surtout de ses accointances avec certains membres du gouvernement. En effet, comment voulez-vous que quelqu’un qui a suivi la formation des professeurs  de l’ENI sans jamais avoir passé le concours d’entrée comme les autres  et qui est actuellement  en service   à la DIFOP puisse  défendre l’enseignant  devant le gouvernement qui lui aurait offert ces opportunités? Et de plus, connaissant le passé de cette personne qui, a  pleuré devant les ministres après avoir signé le mot d’ordre de grève du conseil national des délégués  de l’USET pour démentir  son attachement à cette grève, mouvement qui malgré tout, s’est finalement soldé par l’octroi des primes de rentrée et de bibliothèque depuis  2012. Depuis lors, et durant tout le mandat de SODJA tous mouvements qui ont échoué ou pour lesquels le SG SODJA refusait de signer les mots  d’ordre de grève, étaient en partie l’œuvre de ce monsieur ; son opposition au mouvement qui devrait revendiquer l’amélioration de la prime d’incitation à la fonction enseignante a été à l’origine du blocage intentionnel du fonctionnement du bureau de l’USET jusqu’à ce jour à la suite de chauds échanges entre le même camarade KIRONG passé maître dans l’art de provoquer, et d’autres camarades du bureau.

Peu avant la date du congrès qui était déjà reporté plus d’une fois, à cause des difficultés financières auxquelles l’USET faisait face pour la tenue de l’événement, le club SODJA-KIRONG-DABLA-MADODE a organisé une tournée clandestine et  des réunions  se tenaient nuitamment dans toutes les régions du Togo pour asseoir le plan de décapitation  des  intérêts  des  enseignants  en s’entendant avec des inconnus qui devaient venir le jour du congrès voter en lieu et place des hommes et femmes en qui vous avez placé votre confiance et que vous reconnaissez comme délégués . Ils soutenaient partout et pour justifier leur plan lugubre que : c’est seul le secrétaire général qui connait ses délégués pour prouver leur capacité à inviter qui, ils veulent pour participer au congrès pourvu que cette personne respecte leur consigne de vote «  le clan de SODJA et rien pour l’enseignant ou rien ». Il faut ajouter qu’ils ont tenté d’exclure de la salle tous les délégués non conviés ou mieux, contournés parce qu’ils ne pouvaient  pas s’assurer de leur loyauté mais qui se sont saignés pour venir participer au débat. C’est grâce  aux camarades AKETA et BARARMNA que ces vaillants camarades ont pu avoir accès à la salle non sans mécontenter le camp de  SODJA.

Normalement  les délégués doivent être élus par leur base  et non nommés par le secrétaire général comme cela a été le cas au SYNEST et SYNEPPT et ce sont les délégués élus qui viennent au nom de leur base, élire les membres du bureau national  au congrès. Si un délégué est muté d’une autre localité  il ne revient pas au secrétaire général de le remplacer  mais c’est le bureau préfectoral  qui doit se réunir et faire des propositions de modification à la tête de l’instance préfectorale  et cette proposition doit être   validées par une assemblée générale préfectorale puis après le bureau national aussi doit  être saisi par courrier pour information justifiée par un PV au besoin. A l’issue du congrès les délégués mandatés par leur base  doivent organiser des séances de restitutions en bureau local et des assemblées générales pour diffuser les grandes décisions prises par le congrès. Chers camarades, comment  un délégué nommé par le SG pour participer à une forfaiture ou un  délégué fictif comme cela a été le cas au cours de  ce congrès peut faire un compte rendu aux enseignants?  Au demeurant, tous les enseignants dans toutes les bases de notre pays à travers tout le territoire, doivent  exiger  des comptes à ces délégués  usurpateurs  qui sont allés commettre ce forfait au nom  de quelque base que ce soit.  Et ce compte doit être demandé publiquement à une AG devant les enseignants.

Aucun amendement des textes de la fédération sur le fond n’a été accepté par le groupe  de délégués fictifs cooptés car ils ont été préparés pour les refuser. Les amendements jugés salutaires par les bases et qui devraient améliorer l’efficacité de l’USET ont été rejetés en bloc : réduction du mandat du bureau à 2 ans au lieu de 4 ; rotation du poste de SG entre la technique et l’enseignement général ; un conseil national avec des attributions de contre-pouvoir claires ; un autre mode de financement de l’USET selon lequel, les prélèvements des membres des syndicats de base iraient directement à la fédération qui se chargerait de renvoyer la ristourne aux syndicats de base suivant les cotisations de leurs membres et  suivant un taux à déterminer.

Il faut relever que le point sensible était au niveau des finances pour DABLA et MADODE qui veulent gérer à leur guise les cotisations des valeureux  camarades du Primaire (SYNEPPT) qui s’élèveraient à un peu plus de  neuf millions (9 000000) de FCFA par an. Ils sont décidés à faire main basse sur cette « manne » car ils proposent des modes de financement qui vont bloquer le fonctionnement de l’USET vu la différence entre les effectifs du primaire, du secondaire et de l’enseignement technique, facteur déterminant dans le processus de mobilisation des ressources.

Ce n’est pas sans importance de mentionner que c’est à cause cette manne  de       (9 000 000 F CFA) du SYNEPPT que l’ex-camarade TCHABLINTETE  éjecté du Secrétariat général de l’USET au  congrès extraordinaire du 24 décembre 2011 pour la cause que vous connaissez bien, s’accroche toujours à l’USET et tire les ficelles dans le noir. Il était physiquement présent au congrès de Notsè  avec pour mission de faire élire KIRONG au SG et DABLA-MADODE  à la Trésorerie générale. Dans la nuit du 21 mars, il faisait le porte à porte dans les cités pour demander que l’on  vote pour ses poulains  à savoir, KIRONG-DABLA- MADODE. Comprenons  donc que KIRONG = TCHABLINTETE que vous avez refoulé du secrétariat général il y a 5 ans.

Devant tant de faits graves, tous les délégués présents de l’enseignement technique et certains de l’enseignement général déçus, se sont concertés pour décider de la conduite à tenir. Ils ont donc décidé qu’au cas où le camp de SODJA  remportait le vote, aucun délégué digne de ce nom, ne devrait participer  au bureau national  pour être complice de cette mascarade  car le constat était le suivant : ils vont forcer le passage pour occuper ce poste afin de satisfaire aux exigences de leurs commanditaires et connaissant votre engagement sur le terrain ils sont certains que le moment venu, vous vous déchainerez.

Aussi, la victoire frauduleuse de KIRONG par 101 voix contre 81, avec 22 fausses procurations et environ une vingtaine de faux délégués a-t-elle immédiatement entrainé la suspension des  syndicats de  l’enseignement technique de la participation au bureau national de l’USET.

Aujourd’hui, une crise est née face au refus  des syndicats de l’enseignement technique d’être membres du nouveau  bureau national,  refus d’être complices de cette  machination. Le congrès prit fin sans avoir mis en place le bureau national, suivant les textes  de l’USET.    Il est donc impossible à KIRONG ou à tout autre membre de l’USET de former  un quelconque  bureau  pour ainsi le nommer, bureau national de USET : Seul le congrès dispose strictement de cette attribution et c’est le présidium qui installe le bureau après acclamation des délégués présents au congrès ; cette acclamation est une  marque de confiance de la base de laquelle tous membres du bureau tirent leurs  légitimités. Tous les membres du bureau sont finalement élus même si le SG et le TG sont  identifiés par vote. 

Après mure réflexion, nous estimons qu’il est temps que cela  s’arrête  et des mesures doivent être prises pour que  cette bande soit  définitivement hors circuit. Voici ce que nous avons retenu comme propositions à soumettre à la base :

Les deux syndicats de base de l’enseignement technique ayant suspendu leur activités au sein du directoire de USET, sachant qu’il faut au minimum quatre syndicats de base pour former une fédération,  l’USET n’en sera plus une.

Les camarades du primaire et du secondaire doivent créer dans les plus brefs délais deux nouveaux syndicats afin que nous mettions sur pied une nouvelle fédération pour défendre l’intérêt des enseignants (statut particulier, retro CNSS, précomptes, abrogation de l’auxiliariat, la coopérative des enseignants, les dossiers des enseignants en souffrance à la fonction publique…..)

Chers camarades, vous cotisez de l’argent pour être défendus, vos syndicats prélèvent 100F/ mois soit 1200F/an sur vos salaires pour financer   les  activités de la vraie  lutte syndicale au service de l’amélioration des conditions  de vie et de travail de l’enseignant. Si vous voulez vraiment que votre argent serve à vous défendre plutôt que d’enrichir des individus  comme camarade MADODE qui a pleuré à chaudes larmes devant les congressistes ,  car  le SYNEPPT lui a demandé de ne plus se présenter au poste de TG, vu  les malversations financières qu’il a commises suivant le rapport financier du mandat passé ,  malheureusement  contre tout attente il a braver les interdits pour se représenter. Vous devez demander des comptes  à MADODE étant entendu qu’aucun syndicat membre de l’USET n’a jamais fait une action solitairement  pour obtenir quoi ce se soit depuis la naissance de l’USET. Seul candidat, face au  rejet de sa candidature par les délégués même ceux de son camp, il se dit être encore maintenu au poste de  trésorier de l’USET. N’est-ce pas une promotion de la médiocrité? A vous de juger chers camarades. Les rapporteurs.

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