Actualités

MEPSTA: les provocations de Kokoroko

Après avoir imposé une relecture du protocole d’accord signé le 19 avril 2018 avec les enseignants au profit du gouvernement créant des frustrations notoires dans le secteur, le ministre Kokoroko invite de nouveau les responsables syndicaux de son département ce vendredi 11 décembre 2020 à son cabinet pour une discussion autour de la coopérative des enseignants du Togo, un projet décrié et vigoureusement rejeté par les principaux syndicats du secteur en 2016. << Le ministre nous provoque. Bientôt, il aura la réponse proportionnellement à la taille de la provocation >> a laissé entendre un responsable syndical que notre rédaction a contacté.

Nommé à la tête du ministère des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat le 1er octobre dernier, Kokoroko, lors de la passation de service, annonçait déjà les couleurs de sa gouvernance du secteur en proposant aux enseignants, « un challenge » décliné en trois axes à savoir: bâtir les hommes, les édifices et les institutions. Pour atteindre les objectifs fixés dans son  » challenge », il entame la réorganisation du secteur en prenant pour point de départ, l’envoi de nombreux courriers de rappel et de reprécision de dispositions en vigueur dans le département à ses administrés, la nomination de certains cadres technico- stratégiques du cabinet, le déploiement des enseignants des ENI dans les lycées et la relecture du PA.

Le ministre qui attache toujours du prix aux contenus des courriers qu’il adresse aux acteurs de son département semble avoir désormais un large boulevard devant lui pour dérouler les projets et programmes de sa lettre de mission depuis la dernière réunion sanctionnant la relecture du PA.

Quelle communication va t- il tenir devant les enseignants pour les convaincre à accepter cette fois-ci la COOPEC-ET malgré le passage en force actuel au niveau du PA ?

Qu’est-ce que les responsables syndicaux diront à leurs membres pour les convaincre quand ces derniers les attendent de pieds fermes sur les derniers développements au niveau du protocole d’accord ?

Quelles réactions auront les enseignants ?

Il est désormais clair que la relance de ce projet par le gouvernement en ce moment précis doit renvoyer les principaux syndicats et acteurs du secteur à une profonde réflexion avant toute décision.

Le projet school Assur qui engloutit 3,5 milliards de nos francs par année scolaire sans que ses traces ne soient visibles dans de très nombreux établissements scolaires à travers tout le pays en est une illustration.

Il est à rappeler que le gouvernement a toujours manifesté sa volonté de redonner au secteur de l’éducation, ses lettres de noblesse. C’est dans cette dynamique que plusieurs décisions ont été prises dans ce sens pour surtout soulager les apprenants et parents d’élèves en matière de financement de leurs études. L’exonération des frais scolaires au primaire et la suppression des frais d’inscription aux différents examens sont entre autres des mesures saluées par les togolais. Mais, la conduite de certains projets du secteur semble ne profiter qu’aux individus à qui la gestion a été confiée.

Nous y reviendrons.

Pascal S.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page

You cannot copy content of this page