MEPSTA/ENSEIGNANTS VOLONTAIRES : Kokoroko dézingue le mot d’ordre de grève des E.V.
Le corps des enseignants volontaires toléré dans les établissements scolaires du général comme de la technique depuis les années 1980 pour résoudre un temps soit peu le problème de déficit d’enseignants ne cesse de croître en nombre année après année.
En 2020, le nombre des enseignants volontaires est estimé à 12 613 selon un recensement minutieux effectué par le bureau national des E.V. et leurs apports dans le système éducatif n’est plus à démontrer.
Cependant, leurs conditions de vie et de travail sont généralement d’une précarité indescriptible surtout dans certaines zones rurales.
Ainsi, dans le but de sortir de cette précarité et de bénéficier de meilleures conditions de vie et de travail, les enseignants volontaires, par le truchement du bureau national de leur association, ont adressé au gouvernement, un préavis suivi quelques semaines plus tard d’un mot d’ordre de grève qui prend effet à partir du 02 novembre prochain.
Ils réclament principalement une seule chose : leurs intégrations dans la fonction publique par des voies indiquées.
Comme réponse à leurs réclamations, le gouvernement décide d’activer la seconde phase de Novissi à leur endroit tout en soumettant désormais le recrutement d’E.V. à l’autorisation du ministre en charge du secteur.
En d’autres termes, avant le 02 novembre 2020, il n’y a plus d’E.V. dans les établissements scolaires publics. Ce n’est qu’au cas où, après redéploiement des enseignants fonctionnaires et les volontaires nationaux d’enseignement, un déficit est constaté dans un établissement, que le chef demande l’autorisation du ministre pour recruter l’E.V. ou les E.V. par rapport au manque signifié à l’autorité.
Le ministre Kokoroko dézingue ainsi le mot d’ordre de grève des enseignants volontaires : avant d’aller en grève, il faut que tu sois accepté comme travailleur dans un établissement scolaire. Cette demande du ministre est contenue dans la circulaire qu’il a signée le 23 octobre 2020 ayant pour objet, le rappel des décisions à observer.
Malgré les nouveaux développements de la situation, les enseignants volontaires maintiennent leur mot d’ordre de grève sur ce 02 novembre.
Le feuilleton des enseignants volontaires dans le MEPSTA est loin d’être terminé.
Vivement, que les deux parties arrivent à un compromis pour le bonheur des apprenants.
L’intégration des E.V. dans le corps des fonctionnaires devient une nécessité vitale pour le système éducatif de notre pays.
Pascal S.
