En cette journée du 13 mai 2021, journée fériée, chômée et payée au Togo pour cause de la célébration de la fête d’ascension et de l’Aïd el Fitr, certains enseignants ont encore appelé leurs élèves à des séances de rattrapage un peu partout dans les régions éducatives du pays.
La même situation a été observée sur toute l’étendue du territoire et de façon plus massive, les 27 avril, 1er et 03 mai derniers.
Selon les sondages réalisés par notre rédaction sur l’ensemble du pays à travers nos correspondants, ces séances de cours de rattrapage organisées ce 13 mai ont surtout lieu dans la région des plateaux, maritime et Grand Lomé et concernent plus les secondaires 1 et 2.
Comment peut-on expliquer la recrudescence de ce qu’il convient d’appeler désormais » le phénomène des séances de rattrapage les jours de fête fériés, chômés et payés » ?
Dans l’une de nos publications du début de ce mois, nous attirions déjà l’attention des autorités éducatives sur la recrudescence de ce phénomène dans le système éducatif de notre pays et qui doit forcément avoir plus d’impacts négatifs que positifs sur la formation des jeunes.
Interrogés, plusieurs apprenants se plaignent qu’avec ces cours de rattrapage succesifs, ils manquent de temps pour faire certains devoirs à traiter à la maison et n’arrivent pas à bien se préparer pour le jour suivant ou la semaine suivante.
Si l’organisation des séances de rattrapage est normale et doit être encouragée, leur recrudescence surtout les jours de fête, fériés, chômés et payés doit interpeller les autorités en charge de l’éducation à en chercher les causes profondes et à y apporter des éléments de rémédiation dans un bref délai.
Le temps de repos et de réjouissance des enfants est tout aussi important dans leur formation que le temps effectif de travail, d’assiduité, de ponctualité et de durs labeurs auquel ils sont conviés.
Pascal S.
