Vie Scolaire

EDUCATION: Est-ce que l’école prépare à la vie ?

L’école est un lieu d’enseignement et d’éducation créé ou reconnu par l’Etat. Elle donne une éducation conforme aux idéaux culturels, sociaux, politiques et économiques de la nation.

Considérant les bouleversements mondiaux de ces dernières années marqués par l’offensive capitaliste à outrance, le néocoonialisme, la mondialisation, la globalisation, le changement climatique et les repositionnements géopolitiques violents des puissances actuellement en cours; l’école dans nos pays prépare t-elle vraiment les jeunes à la vie ?

Depuis quelques années, l’on assiste dans les systèmes éducatifs, des changements plus ou moins réussis de conducteurs pédagogiques et l’actualisation des programmes scolaires. L’objectif poursuivi est l’amélioration de l’offre et de la qualité de l’enseignement afin d’adapter les contenus des programmes et les méthodes d’enseignement à l’évolution du monde et donc à la commande de la société.

Dans les pays d’Afrique subsaharienne surtout du pré-carré français, le système éducatif a connu à l’instar de leur tuteur depuis quelques décennies, différents conducteurs pédagogiques à savoir, la pédagogie par les contenus, la pédagogie par les objectifs et actuellement, l’approche par compétences.

Au niveau de l’enseignement technique, en plus de ces trois conducteurs pédagogiques, les autorités en charge du secteur, en collaboration avec les partenaires financiers et techniques, y introduisent le système dual de formation en vogue de nos jours dans les pays européens surtout en Allemagne.

Que deviennent nos jeunes scolaires à la fin de leur cursus scolaire ? Comment affrontent-ils la vie ? L’école dans laquelle ils ont passé au moins 13 ans de formation, de modélisation et d’instruction leur a t-elle donné les armes nécessaires à une vie réussie ? L’école prépare t-elle réellement les jeunes à la vie ?

De tous les degrés d’enseignement de ces systèmes éducatifs , c’est l’enseignement secondaire général qui est le maillon faible en terme de préparation à la vie et paradoxalement, le plus pourvu en nombre d’apprenants. La pratique et la théorie y ont prononcé leur divorce depuis la nuit des temps dans la conduite des enseignements.

A l’issue de sept ans d’instruction et d’éducation, les bacheliers de l’enseignement secondaire général ont très peu de qualification sérieuse en main pour affronter la vie tant sur le plan social que professionnel.

L’écrasante majorité d’entre eux n’est ni scientifique, ni littéraire, ni fils/fille authentique porteur des valeurs de leur terroir ou de leur pays. Le citoyen qu’ils incarnent est tellement universel qu’ils se comportent comme des étrangers sur leur propre terre.

Après le baccalauréat, l’orientation universitaire se fait par suivisme ou par recommandation parentale pour un grand nombre d’entre eux.

Il urge de revoir en profondeur les programmes, les durées des cycles d’enseignement et la manière d’enseigner dans le secondaire général.

Chaque apprenant de ce sous secteur devrait avoir l’obligation d’accompagner son instruction d’une formation à un métier de son choix conformément à la politique définie et mise en œuvre par l’exécutif et l’orientation stratégique inspirée de la vision du pays. La formation théorique doit se réconcilier avec la pratique depuis le cours primaire jusqu »au secondaire 2. Après le BEPC ou le BAC II, l’apprenant pourra s’installer ou s’autonomiser financièrement avant de poursuivre ses études s’il le souhaite.

L’évolution du monde, la dynamique démographique de nos pays et les réalités capacitaires de nos Etats nous l’imposent.

Les programmes scolaires nécessitent l’intégration de nouvelles disciplines comme l’entrepreneuriat, les valeurs de la vie familiale, la vie de couple et les valeurs qui la fondent, les valeurs de chez nous (le modèle du pays constitutif du modèle communautaire de la zone), la parenté responsable, le parcours et l’héritage des héros nationaux/africains, les valeurs universelles.

Transmettre et préparer à la vie : l’école surtout au secondaire général doit cesser d’être, pour l’essentiel, un appareil distribuant des diplômes qui permettent de se placer, pour jouer pleinement son rôle d’instruction et d’éducation des jeunes.

Pascal S.

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